Tout ce qui vole (et aussi ce qui rampe) au fil des mois
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La dernière randonnée de l'année. Départ du Lignon au-dessus de Sixt à environ 1100 m. Montée au collet d'Anterne à 1816 m. Descente au milieu d'un troupeau de moutons après avoir parlementé pendant une minute avec un patou (chien berger des Pyrénées). Le jeu consiste, dès qu'il aboie, à attendre qu'il vienne vous renifler pour vérifier qu'il n'y a pas de danger. Ensuite il me tournait autour en sautant puis nous nous sommes quittés bons copains. Petite remontée vers les chalets d'Anterne et le refuge d'Anterne Alfred Wills (1810 m). Montée au lac d'Anterne (environ 2000 m) avec une belle vue sur les rochers des Fiz (les fées). Et pour finir, le col d'Anterne à 2257 m en face du mont Blanc. Il n'était pas encore midi. A midi pile les chocards à bec jaune sont arrivés. Ils se sont posés sur une croix et ont surveillé pendant que je mangeais s'i n'y avait pas des restes à récupérer. A la descente j'ai goûté dans le soleil les couleurs de l'Automne.
Au bord du Léman ce village est souvent rempli de touriste mais au mois d'octobre Yvoire est presque pour nous seuls. Même les oiseaux sont moins nombreux qu'au mois de juin. Il y avait des mouettes rieuses, étourneaux sansonnets, corneilles, cygnes tuberculés, pinsons, moineaux et des moro-sphinx qui butinent en faisant du surplace. D'autres oiseaux volaient au-dessus du lac mais trop loin pour être photographiés. A noter qu'aujourd'hui les cadrans solaires fonctionnaient.
Ce dimanche, lors de la foire de la saint Michel, les vaches d'Hérens - race suisse issue du Valais - ont fait leur démontagnée. Elles sont descendues des Fonds au-dessus de Sixt, ont traversé Samoêns et ont rejoint Vercland où elles passeront la fin de l'automne et l'hiver. L'Alpine Hérens est une race qui donne du lait pour faire des fromages. Elle est réputée également pour ses combats avant l'estive pour établir la hiérarchie au sein du troupeau en déterminant la reine.
Une ambiance bien différente de la ferme des 1000 vaches avec ses vaches Prim'Holstein.
Des chevaux étaient également présents.
Ce matin je suis parti de bonne heure pour le col de la Colombière. Vers 6 h 30 min il faisait 3°. La montée pour partir à la recherche du Gypaète barbu s'est effectuée alors que le soleil commençait à poindre. Une femelle de bouquetin se tenait sur la crête. Les premiers oiseaux observés n'étaient pas des gypaètes mais des vautours fauves, ce qui n'est pas inintéressant. Ils étaient au moins une dizaine. Enfin deux vautours n'avaient pas le même aspect que les autres. C'était bien le Gypaète barbu. Ses grands oiseaux (environ 2,80 m d'envergure) partageaient le ciel avec des grands corbeaux, des chocards à bec jaune et des passereaux parmi lesquels des accenteurs alpins, des rougequeues noirs et des troglodytes mignons.
Vautour fauve - Gyps fulvus (Griffon Vulture)
Gypaète barbu - Gypaetus barbatus (Bearded Vulture)
Grand Corbeau - Corvus corax (Northern Raven)
Chocard à bec jaune - Pyrrhocorax graculus (Alpine Chough)
Accenteur alpin - Prunella collaris (Alpine Accentor)